Dengue à la Réunion : évolution de la crise !
La Dengue à la Réunion fait des ravages et continue à se propager, prenant encore plus d’ampleur dans l’ouest et le sud de l’île selon les dernière informations communiquées par la préfecture. 1388 cas sont confirmés en 2018, et cela risque encore d’évoluer.
Une crise de Dengue sévit actuellement sur l’île de la Réunion, et la préfecture met tous les moyens afin d’endiguer une évolution inquiétante de l’épidémie. Seulement pour la semaine dernière, 396 cas de dengue ont été signalés par les laboratoires de ville et hospitaliers selon le communiqué de presse de la préfecture, portant à 1388 cas confirmés depuis le début de l’année.
Des actions de lutte anti-vectorielle renforcées
Les autorités que sont le préfet de la Réunion, et le directeur général de l’ARS OI ont appelé une nouvelle fois à la mobilisation collective et coordonnée de tous les services, mais aussi de la population afin d’éviter une propagation du virus à l’ensemble de l’île. Des équipes de lutte anti-vectorielle ont donc été déployées dans les zones touchées, en complément des moyens déjà mis en œuvre par les communes afin d’éradiquer les gites larvaires.
Plus d’une vingtaine d’opérations sont actuellement en cours dans 7 communes de l’île (Les Avirons, Saint-Pierre, Le Tampon, Saint-Paul, la Possession, Le Port, Saint-Leu), et s’étalent sur plusieurs jours avec par exemple la sensibilisation des habitants en porte à porte, l’entretien et le nettoyage du domaine public, et la collecte des déchets.
Ces actions multi-partenariales complètent les actions de traitement insecticides menées par l’ARS et les pompiers du SDIS.
Recommandations à la population
Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour endiguer l’épidémie.
Malgré les visites répétées dans les quartiers où circulent la dengue, les équipes de l’ARS OI et de ses partenaires (SDIS, Croix Rouge) retrouvent régulièrement dans les cours et jardins des particuliers des récipients en eau (soucoupes, pot, vases, etc) et des amas de déchets (notamment encombrants et déchets verts) qui favorisent la prolifération des moustiques.
Quelques chiffres-clé :
• sur 2381 contrôles de cours et jardins réalisées en 2 semaines, près de 450 gîtes larvaires ont été identifiés et détruits
• soit 24 % des maisons visitées qui présentaient au moins un gîte larvaire (dont 31% à Saint-Paul)
Ces comportements favorisent la prolifération des moustiques et diminue l’efficacité des traitements, en favorisant une recolonisation rapide des zones traitées. Les conditions climatiques sont encore très favorables aux moustiques et chacun peut agir en éliminant tous les récipients contenant de l’eau autour de chez lui.
Un moustique se déplace très peu dans sa vie (moins de 100m). Par conséquent, les moustiques observés chez soi peuvent provenir de gîtes présents chez soi ou dans l’environnement proche. Aussi, il est rappelé à tous l’importance de mettre en œuvre les gestes de prévention :
- Éliminer les gîtes larvaires dans son environnement ;
- Se protéger des piqûres de moustiques ;
- Consulter impérativement son médecin, en cas d’apparition de symptômes (apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue) et continuer à se protéger des piqûres de moustiques pour ne pas contaminer son entourage.